Portrait sectoriel du commerce et de la réparation du deux-roues motorisé
Le dernier numéro de l’Autofocus (n°58), publié par l’Observatoire de l’ANFA, dresse un portrait du secteur du commerce et de la réparation du deux roues motorisé.
Rassemblant les entreprises qui vendent, réparent et entretiennent les scooters, motocycles, tricycles ou quads, le secteur du commerce et de la réparation du deux roues motorisé comptait 5996 entreprises pour 10 832 salariés en 2013 (sources : INSEE, SIRENE 2012 et ACOSS 2013).
Florissant durant les années 2000, le marché de la moto en France, qui se partage entre plus de 80 marques dont les quatre principaux importateurs sont japonais (Yamaha, Honda, Kawasaki et Suzuki) et détiennent 50 % de parts de marché, a enregistré une forte croissance en raison d’une conjoncture économique favorable.
La saturation des routes par les automobilistes et l’évolution de la réglementation ont permis le développement du marché des motos légères. Pendant cette période, de nombreux automobilistes ont fait l’acquisition d’une moto ou d’un scooter de 125 cm3 pour améliorer leur mobilité et échapper aux embouteillages, contribuant à développer le marché de la moto « utilitaire ».
Néanmoins, le marché de la moto s’est dégradé à partir de 2009 et n’a cessé de perdre du volume de vente. Les immatriculations de motos et scooters de 125 cm3 (exception faite des trois roues motorisées) continuent de diminuer pour atteindre moins de 50 000 unités vendues neuves en 2013, alors qu’il s’en est vendu près de 120 000 en 2008.
Cette forte réduction des ventes de motos neuves a contraint les entreprises à développer d’autres activités pour compenser la perte des marges : service après-vente (SAV), ventes d’équipements et accessoires notamment.
Pour compenser la baisse des ventes de motos, les constructeurs ont du s’adapter : la vente d’assurance, de financement et d’équipements complémentaires, associée à l’achat d’un deux-roues, se développe.
Face à ce nouveau contexte, la formation joue un rôle essentiel, notamment en ce qui concerne l’actualisation et le développement des compétences des salariés. 36 % des entreprises ont fait suivre un stage de formation à au moins un de leurs employés (source : ANFA, Enquête Motocycle 2013). De son côté, la formation initiale compte, en 2013-2014, 3 538 jeunes en formation, dont la grande majorité prépare un bac professionnel (68 % des effectifs).
Globalement, sur l’ensemble de la filière motocycle, les effectifs ont diminué de 20 % depuis 10 ans, avec de grandes disparités selon les modes de formation. Alors que les effectifs en apprentissage ont été divisés par deux, les effectifs en lycée ont progressé de 10 %. L’apprentissage s’adaptant au marché et aux fluctuations d’emplois, le nombre d’apprentis diminue consécutivement à la baisse de l’emploi dans le secteur. Ce n’est pas le cas pour la filière en lycées qui continue d’ouvrir des sections alors même que l’emploi diminue dans le secteur. La progression des effectifs en lycées témoigne probablement de l’attractivité de cette filière auprès des jeunes.